Le mot « communion » revêt plusieurs sens. Il concerne « ce qui est mis en commun » par exemple, les biens qui sont partagés entre les disciples et les apôtres (cf. Ac 2, 44), la communion de prière (Ac 1, 14), ou encore le fait de « communier » en prenant l’Eucharistie.
Catholique
Le Purgatoire
Pour comprendre la doctrine du purgatoire, il est nécessaire de connaître un certain nombre de préalables. Le premier de tous, concerne la façon dont Dieu s’est manifesté, « comme un feu ». La seconde, notre vocation finale de voir Dieu « face à face ». La troisième concerne la situation de l’homme suite au péché originel. La quatrième comporte deux notions de la vie chrétienne : La justification et la sanctification. La cinquième l’heure de la mort et le jugement particulier. La sixième, concerne la purification – passive – de notre âme et la dernière concerne l’intersession des saints qui nous aident à passer ce purgatoire.
C’est donc sur la base de ce plan que nous vous proposons de construire ce billet.
Il nous serait impossible d’entrer dans les détails de chacune des notions qui seront soulevées. Le but ici est de tracer succinctement les contours des thématiques, conduisant à la doctrine du purgatoire. Nous le ferons en suivant ces points :
- Car notre Dieu est un feu dévorant.
- Face à Face
- La situation de l’homme
- Justification et sanctification
- La sanctification par le sacrifice
- La sanctification par la Charité
- Le Jugement particulier
- Le Purgatoire
- La situation du Riche et de Lazare
C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien ?
Bonjour à tous, après une très longue absence, nous vous proposons de reprendre ce blog en main et d’y écrire à nouveau.
Et pour commencer, ce nouvel article proposant d’exposer les liens qui existent entre le paganisme (gnose, manichéisme), le protestantisme évangélique et leurs raisons du rejet de l’Eucharistie invoquant le verset de St Jean 6, 63 :
C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.
Le but n’est pas ici d’incriminer qui que ce soit mais de répondre, d’expliquer, ce qu’a été le combat de l’Église dès ses origines bibliques, jusqu’à nos jours. Bien que nous partageons beaucoup de choses avec le protestantisme évangélique, des divisions demeurent et l’idée est d’expliquer ici de quoi elles sont faites, d’un point de vue catholique.
Lorsque nous prenons Jn 6, 63 hors contexte, ce verset n’est pas sans rappeler le dualisme que l’on peut rencontrer dans de nombreuses croyances disséminées sur le globe terrestre. Mais partons plutôt des croyances du paganisme gréco-romain au temps de St Paul.
- Dans un premier temps, nous poserons la croyance païenne de la Grèce antique que dénonce St Paul dans ses lettres.
- Nous expliquerons ensuite certains passages des épîtres pour en venir à celui que nous opposent les évangéliques lorsque nous parlons de l’Évangile de St Jean 6, 28-59 concernant « Le Pain de Vie ».
- Nous finirons par poser les raisons qui ont amené l’Église à faire de la transsubstantiation, un dogme lors du Concile de Latran.
L’annonciation
Exode 20, 3-4 et l’idolâtrie
Exode 20, 3-4 Vous n’aurez point de dieux étrangers devant moi. Vous ne ferez point d’image taillée, ni aucune figure de tout ce qui est en haut dans le ciel, et en bas sur la terre, ni de tout ce qui est dans les eaux sous la terre.
Pour comprendre ce passage il est indispensable de le replacer dans son contexte « historique ». C’est à dire en ce qui concerne ce verset, ce qui précède. Dieu a utilisé les animaux que les égyptiens avaient déifiés et dont ils avaient fait des idoles mi-hommes mi-animaux. En touchant ces animaux lors des plaies d’Egypte Dieu veut faire savoir qu’Il est le Dieu créateur de toute chose et que les dieux égyptiens sont de faux dieux. « Vous n’aurez point de dieux étrangers devant moi » l’introduction est clair ! Il s’agit de dieux étrangers. Nous ne pouvons à ce stade de la bible parler des dieux cananéens ou babyloniens puisque les hébreux ne les connaissaient pas encore et qu’ils séjournaient depuis bien longtemps en Egypte. Donc ce commandement pour les hébreux était clair, il s’agit dans un premier temps de ne pas adorer les dieux égyptiens qu’ils connaissaient.
Marie mère de Dieu
Il y a bien des chemins qui nous montrent que Marie est bien la Mère de Dieu. Mais avant d’aller plus loin précisons que le concile d’Ephèse qui promulgua ce dogme précise bien que Marie n’est pas Mère de Dieu avant la naissance de Jésus Christ, elle n’est pas le Mère de Dieu le Père mais que puisque Jésus est Dieu (cf. Jean 1, 1; 1 Jean 5, 20 ci-dessous), Marie est donc pas voie de conséquence, Mère de Dieu, le Fils dans Son humanité, pleinement homme et pleinement Dieu.
Marie, l’arche de l’apocalypse

19 Et le temple de Dieu dans le ciel s’ouvrit, et l’arche de l’alliance apparut dans son temple. Alors il y eut des
éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle. 1 Un grand signe apparut dans le
ciel: une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles. 2 Elle
était enceinte et criait dans le travail et les douleurs de l’enfantement. 5 Elle mit au monde un fils, un enfant
mâle; c’est lui qui doit mener paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône.
D’où vient la Tradition catholique ?
Que de controverses sur cela… il n’est pas rare que l’on assène aux catholiques : « Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition.« (Mt 15, 6b) Mais analysons un peu ce verset et ce qu’il veut dire en réalité. Lisons ce qui dit Jésus plus haut afin de saisir le contexte :
Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition ? Car Dieu a dit : Honore ton père et ta mère ; et : Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. Mais vous, vous dites : Celui qui dira à son père ou à sa mère : Ce dont j’aurais pu t’assister est une offrande à Dieu, n’est pas tenu d’honorer son père ou sa mère. Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition.(Mt 15, 3-6)
En nous focalisant sur la tradition dont parle Jésus nous perdons de vue le message essentiel qu’Il veut nous faire passer. Il nous montre une contradiction entre un passage de la tradition hébraïque et un commandement de Dieu. La tradition encourageait de favoriser les offrandes à Dieu au détriment du secours et de l’aide que nous sommes sensé apporter à nos parents. C’est bien évidement une hypocrisie manifeste que de croire qu’un tel comportement puisse satisfaire à Dieu. C’est donc avec cette lecture qu’il nous faut voir ce verset.
Ces choses étant clarifiées passons à la suite. La Tradition orale existe bien et nous pouvons bien évidement la trouver dans la bible. Pour commencer observons le mot tradition de Mt 15, 6 que nous venons de voir. Le mot en question dans le grec est « paradosis » παραδοσις qu’il est possible de traduire par : « tradition » ça nous le savons mais aussi « instructions ». Ce mot est traduit dans la bible Louis Second par :
Instruction : 1Co 11, 2; 2Th 2, 15; 3, ,6
Tradition : Mt 15, 2. 3. 6; Mc 7, 3. 5. 8. 9. 13; Ga 1, 14 et Col 2, 8
Il est donc désigné invariablement (dans le grec) lorsqu’il défini la tradition juive et la Tradition (ou les instructions) chrétienne. Et c’est là que le problème d’interprétation des traducteurs tels que ceux de la bible LSG porte à confusion. Le même mot « Paradosis » que nous voyons en Mt 15, 6 est aussi cité en :
1 Co 11, 2 : « Je vous félicite de ce qu’en toutes choses vous vous souvenez de moi et gardez les traditions comme je vous les ai transmises. »
2 Thess 2, 15 : « Dès lors, frères, tenez bon, gardez fermement les traditions que vous avez apprises de nous, de vive voix ou par lettre. »
2 Thess 3, 6 : « Or nous vous prescrivons, frères, au nom du Seigneur Jésus Christ, de vous tenir à distance de tout frère qui mène une vie désordonnée et ne se conforme pas à la tradition que vous avez reçue de nous. »
Et comme par hasard la LSG traduit ici invariablement « instruction ». C’est ce que l’on appel une orientation de la traduction du texte qui prend ses sources dans une interprétation personnelle. Mais passons cela.
1Co 11, 2 nous parle de tradition transmise et c’est bien ce qui est propre à la Tradition d’être transmise ! Puisque Paul transmet, c’est qu’il a reçu d’un autre comme il le dit lui même (cf. 1Co 15, 3) Paul pas plus que Jésus (nous verrons cela par la suite) ne transmet rien de lui même ! De plus Paul nous dit également ceci :
1Co 11, 23-26 Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
L’exposé n’étant pas autour de l’eucharistie, restons concentré sur le sujet qui nous occupe. Que veut dire Paul lorsqu’il dit : « J »ai reçu du Seigneur » ? (v.26) Paul n’était pas présent lors de l’institution eucharistique avant que Jésus ne fût livré. Comment donc l’a-t-il reçu du Seigneur ? Il est facile de le savoir, les apôtres lui en ont parlé et il y a cru. Paul n’avait pas les évangiles pour s’y référer à cette époque et il est clair que c’est oralement qu’il a été instruit sur ce sujet. Paul a donc écouté les apôtres et bien évidement il a cru. Paul a reçu des apôtres comme du Seigneur. Remontons alors cette chaîne de la Tradition pour voir jusqu’où elle va !
Jésus à dit à ses apôtres :
Lu 10, 16 « Celui qui vous écoute m’écoute, et celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette celui qui m’a envoyé. »
Donc Paul à écouté les apôtres qui ont écouté Jésus, ne pas écouter Jésus c’est rejeter celui qui l’a envoyé. Il est aussi question « d’accueillir » dans cette même formulation en (Mt 10, 40) Mais aussi en :
Jn 13, 20 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui reçoit celui que j’aurai envoyé me reçoit, et celui qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
Et oui ! La Tradition apostolique remonte non pas à Jésus ! Mais à Dieu le Père, car Jésus n’a jamais rien dit de Lui même (cf. Jn 8, 44 ; 7, 17…) et Jésus à transmit ce qu’il à reçu de Dieu le Père, aux apôtres (Jn 17, 8. 22) Nous disant que par leur Parole (LOGOS en Grec) certains croiront (cf. Jn 17, 20). Ce qui dénote une transmission qui provient, par Jésus Christ de Dieu le Père ! Paul en accueillant et en écoutant les paroles des apôtres à cru et en croyant il « né d’en haut » c’est à dire de Dieu le Père. Voici ce qu’est la Tradition apostolique.
Comment la Tradition apostolique à annulé l’écriture ?
Au tout début de l’Église tout les chrétiens étaient juifs. Jésus était Juif, les apôtres étaient juifs etc… C’est lorsque Paul revient de son premier voyage qu’une question va se poser et susciter le premier concile, celui de Jérusalem. Nous sommes dans le livre des Actes au chapitre 15. Il est question de : « Quelques hommes, venus de la Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n’êtes circoncis selon le rite de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » (Ac 15, 1) Qui fait jaillir un conflit opposant Paul et Barnabas à ces gens là nous dit le verset 2. C’est à partir du verset 15 que nous avons l’ouverture du concile. Mais que dit l’écriture au sujet de la circoncision ? Elle dit que l’Alliance de la circoncision est « une alliance à perpétuité » (Gn 17, 7; Ps 105, 10). Elle dit que les patriarches Moïse et les Prophètes sont circoncis. Elle dit que la circoncision est enjointe, non seulement aux descendants d’Abraham, mais à chaque mâle étranger qui veut se joindre au Peuple de l’Alliance (Ex 12, 48; Gn 17, 12; Eze 44, 9).
Pause !
Pas d’exception. Plus encore, en faisant un tour de table nous constatons que les Apôtres et les anciens sont tous circoncis et que le Seigneur Jésus qu’ils annoncent était circoncis (Lc 2, 21). Et Jésus lui-même dit que pas un iota, pas un point de la loi ne passera jamais (Mt 5, 18) tandis qu’il est silencieux comme une pierre sur l’exemption des gentils de l’immémoriale nécessité de la circoncision pour tous ceux qui veulent se joindre au Peuple de Dieu.
Ainsi, le Concile se réunit, et à la lumière de tous ces enseignements scripturaires évidents, déclare …
….que la circoncision des gentils est contre la volonté de Dieu qui ne change pas.
Soudainement, toute l’histoire devient incroyablement catholique, n’est-ce pas ? Alors la Tradition Apostolique changea-t-elle l’Écriture ou pas ?
La nativité
Article de 2008
Nous n’avons dans la parole de Dieu que peu d’éléments sur la nativité de notre bien aimé Sauveur. Deux évangiles relatent les faits. Celui dans Matthieu et celui de Luc. Luc qui était le compagnon de route de Paul, médecin et peut être même son frère. Son évangile nous donne beaucoup d’indication sur la maternité de Marie et l’enfance de Jésus. Ce qui nous laisse à penser qu’il du rencontrer Marie lors du voyage qui le conduisit à Ephèse. En effet le seul et unique témoin pouvant rapporter cette scène était Marie elle-même. Tout d’abord nous avons la visite des rois mages en Matthieu 2, 1-12. Dans Matthieu, l’accent est mis sur le fait que Jésus était le nouveau Moïse, annoncé depuis longtemps. Les rois mages qui venaient de Babylone en orient ne sont pas sans évoquer les nations païennes que nous retrouvons dans les trois fils de Noé rescapés du déluge (cf. Genèse 9, 18-28) desquels descendent toutes les nations (cf. Genèse 10 « la table des peuples »)