Marie mère de Dieu

s_3.jpgIl y a bien des chemins qui nous montrent que Marie est bien la Mère de Dieu. Mais avant d’aller plus loin précisons que le concile d’Ephèse qui promulgua ce dogme précise bien que Marie n’est pas Mère de Dieu avant la naissance de Jésus Christ, elle n’est pas le Mère de Dieu le Père mais que puisque Jésus est Dieu (cf. Jean 1, 1; 1 Jean 5, 20 ci-dessous), Marie est donc pas voie de conséquence, Mère de Dieu, le Fils dans Son humanité, pleinement homme et pleinement Dieu.

Jésus est Dieu

-Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu.
 (Jean 1, 1)-Nous savons que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable. Et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. Lui est le Véritable, il est Dieu et la vie éternelle. (1 Jean 5, 20)-Car en lui habite toute la plénitude de la divinité, corporellement (Colossiens 2, 9)

Jésus Lui même confesse bien qu’il est Dieu
Dieu dit à Moïse: «JE SUIS QUI JE SERAI.» Il dit: «Tu parleras ainsi aux fils d’Israël: JE SUIS m’a envoyé vers vous.» (Exode 3, 14)
Jean 8, 24. 28. 58 :
-C’est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en effet, vous ne croyez pas que Je Suis, vous mourrez dans vos péchés.»
 
– Jésus leur dit alors: «Lorsque vous aurez élevé le Fils de l’homme, vous connaîtrez que Je Suis et que je ne fais rien de moi–même: je dis ce que le Père m’a enseigné.
 
-Jésus leur répondit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je Suis.»
-13, 19 Je vous le dis à présent, avant que l’événement n’arrive, afin que, lorsqu’il arrivera, vous croyiez que Je Suis. 

 

 
Sources scripturaires

-Marie est Mère de Dieu. Le Saint esprit le confesse par la bouche d’Elisabeth en Luc 1, 41. 43 :

-« Or, lorsque Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint Esprit. »
-« Comment m’est–il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur? »

Cette phrase est sans équivoque pour un juif de l’époque ! Le Seigneur est un nom exclusivement réservé à Dieu.

-Mais par ailleurs encore Jésus est aussi appelé Emmanuel qui signifie Dieu est avec nous :

Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit :« Dieu avec nous ».
(Isaïe 7, 14 LXX; Matthieu 1, 23)

Comme le dit l’écriture ici, le nom d’Emmanuel est donné à la naissance de Jésus et prophétisé par Isaïe bien avant cet événement. La correspondance avec Jean 1, 14 confirme la nature de cette maternité de Marie : « Et le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père. »

Marie étant le Mère de Jésus corporellement (Colossiens 2, 9), Jésus étant Dieu fait Chair (Jean 1, 1. 14) ayant pris chair en Marie (cf. Luc 1, 42) Fait par voie de conséquence de Marie, la Mère de Dieu.


Les réformateurs protestants prêchent que Marie est la Mère de
Dieu

Martin Luther : « Dans cette œuvre où elle fut faite la Mère de Dieu, de nombreuses et bonnes choses lui furent nombreuses, a un tel point que personne ne peut le saisir …non seulement Marie a été la mère de Celui qui est né (à Bethléem), mais de Celui qui, avant le monde, est né éternellement du Père, né dans le temps d’une Mère et
à la fois homme et Dieu »
Jean Calvin : « Il ne peut être nié que Dieu, en choisissant et en destinant Marie à être la Mère de Son Fils, lui a accordé le plus grand des honneurs… Elisabeth appelle Marie Mère du Seigneur, parce que l’unité de la personne dans les deux natures du Christ était telle que pouvait dire que l’homme mortel engendré dans le sein de
Marie était en même temps le Dieu éternel »
Ulrich Zwingli : « Il lui a été donné ce qui n’appartient à aucune autre créature, à savoir que dans la chair, elle a donné naissance au Fils de Dieu »

Or, certains protestants aujourd’hui déclarent que parce que Marie n’a pas pu donné à Jésus Sa divinité, elle ne peut être appelé adéquatement sa mère. Ceci est une profonde erreur. Jésus est une personne. Une personne est une unité. C’est pourquoi nous disons qu’une personne est née, et non pas une nature ou un corps. Par exemple, nos parents ne nous ont pas donné nos âmes (qui ont été crées directement par Dieu), mais seulement nos corps. Cependant nous ne disons jamais que nos mères ont donnés naissance seulement à nos corps, mais à nous, des personnes complètes. Or nous savons que plus une personne est importante dans la mission du Christ, plus grand est l’honneur qu’elle reçoit au ciel. Les apôtres par exemple ont reçu de très hauts rangs (Lc 22, 29-30). Marie a donné à Jésus Son corps, qui a été l’instrument de notre rédemption. Elle l’a porté dans son sein, la nourrit, l’a vêtu, la nourrit et l’a protégé. En toute chose, Marie a consenti à la volonté du Père pour Jésus. Elle a même accompagné Jésus au Calvaire où elle a communié profondément à Ses souffrances. C’est pour cela que Marie est la plus grande des créatures de Dieu et que nous l’honorons. Notons au passage que lorsque les pères de l’Église tels qu’Ignace d’Antioche et Irénée appellent Marie la Mère de Dieu, ils assument que les chrétiens considèrent que cela va de soi. Ils ne voient pas la nécessité d’expliquer et de défendre cette doctrine comme si elle prêtait à controverse. Au cinquième siècle, lorsque Nestorius commença à attaquer cette doctrine, l’Église reconnue immédiatement qu’il exposait une théologie nouvelle et hérétique.


Ce que le Magistère de L’Eglise enseigne sur cette question

Les enjeux du concile d’Ephèse en 431 n’avaient pas pour objet la maternité de Marie mais plutôt la double nature du Christ pleinement Dieu et pleinement homme.

Concile d’EPHESE (3e Oecuménique) 22 juin – septembre
431

 

 1ere session des cyrilliens, 22 juin 431.

 

  a) 2eme lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius

   L’incarnation du Fils de Dieu (Denzinger 250-251)
250 Nous ne disons pas en effet que la nature du Verbe par suite d’une transformation est devenue chair, ni non plus qu’elle a été changée en un homme complet, composé d’une âme et d’un corps, mais plutôt ceci : le Verbe, s’étant uni selon l’hypostase une chair animée d’une âme raisonnable, est devenu homme d’une manière indicible et incompréhensible et a reçu le titre de Fils d’homme, non par simple vouloir ou bon plaisir, ni non plus parce qu’il en aurait pris seulement le personnage ; et nous disons que différentes sont les natures rassemblées en une véritable unité, et que des deux il est résulté un seul Christ et un seul Fils, non que la différence des natures ait été supprimée par l’union, mais plutôt parce que la divinité et l’humanité ont formé pour nous l’unique Seigneur Christ et Fils par leur ineffable et indicible concours dans l’unité.  Ainsi, bien qu’il subsiste avant les siècles et qu’il ait été engendré par le Père, il est dit aussi avoir été engendré selon la chair par une femme, non point que sa nature divine ait commencé à être en la sainte Vierge, ni qu’elle ait eu nécessairement besoin d’une seconde naissance par elle après celle qu’il avait reçue du Père, car c’est légèreté et ignorance de dire que celui qui existe avant les siècles et est coéternel au Père a besoin d’une seconde génération pour exister,- mais puisque c’est pour nous et pour notre salut qu’il s’est uni selon l’hypostase l’humanité, et qu’il est né de la femme, on dit qu’il a été engendré d’elle selon la chair. 251 Car ce n’est pas un homme ordinaire qui a d’abord été engendré de la sainte Vierge et sur lequel ensuite le Verbe serait descendu, mais c’est pour avoir été uni à son humanité dès le sein même qu’il est dit avoir subi la génération charnelle, en tant qu’il s’est approprié la génération de sa propre chair. C’est ainsi que nous disons qu’il a souffert et qu’il est ressuscité, non pas que le Dieu Verbe ait souffert en sa propre nature les coups, les trous des clous et les autres blessures (car la divinité est impassible, puisqu’elle est incorporelle); mais puisque le corps qui est devenu le sien propre, a souffert tout cela, on dit encore une fois que c’est lui (le Verbe) qui a souffert pour nous : l’Impassible était dans le corps qui souffrait Et c’est de la même façon que nous pensons au sujet de sa mort. Car le Verbe de Dieu est par nature immortel, incorruptible, vie et vivifiant. Mais encore une fois puisque son
propre corps a, par la grâce de Dieu, goûté la mort pour tout homme, comme dit Paul He 2,9, on dit qu’il a souffert la mort pour nous : non qu’il ait fait l’expérience de la mort en ce qui regarde sa propre nature (ce serait folie de dire cela ou de le penser), mais parce que, comme je l’ai dit à l’instant, sa chair a goûté la mort. Ainsi, sa chair étant ressuscitée, on parle de la résurrection du Verbe, non point que le Verbe soit tombé dans la corruption, non certes, mais encore une fois parce que son corps est ressuscité. …  C’est ainsi qu’ils (les saints pères) se sont enhardis à nommer la sainte Vierge Mère de Dieu, non que la nature du Verbe ou sa divinité ait reçu le début de son existence à partir de la sainte Vierge, mais parce qu’a été engendré d’elle son saint corps animé d’une âme raisonnable, corps auquel le Verbe s’est uni selon l’hypostase et pour cette raison est dit avoir été engendré selon la chair.
(ce numéro est subdivisé en sous-chapitres : 251a ; 251b ; 251c ; 251d ; 251e)

b) 2. lettre de Nestorius à Cyrille

   L’union des natures dans le Christ

  – 251a    (Chap. 3) Je crois (nous croyons) donc, disent-ils (les saints pères) en notre Seigneur Jésus Christ, son Fils, son unique. Observe comment ils ont posé d’abord comme des fondements  » Seigneur « ,  » Jésus « ,  » Christ « ,  » unique engendré « ,  » Fils « , ces noms communs à la divinité et à l’humanité, et édifient ensuite la tradition de l’Incarnation, de la Résurrection et de la Passion ; leur but était, une fois posés certains noms significatifs communs à l’une et à l’autre nature, qu’on ne divise pas ce qui se rapporte à la filiation et à la seigneurie, et que dans l’unicité de la filiation ce qui se rapporte aux natures ne soit pas non plus en péril de disparaître par confusion.   – 251b    (Chap. 4) Cela, Paul le leur avait en effet enseigné qui, faisant mention de la divine Incamation et sur le point d’ajouter la Passion, commence par poser ce nom de Christ commun
aux natures, comme je l’ai dit un peu plus haut, puis ajoute le discours relatif aux deux natures. Que dit-il en effet :  »  Ayez entre vous les mêmes sentiments qui furent dans le Christ Jésus. Lui, qui existant en forme de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, Mais (pour ne pas tout citer en détail) il devint obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix  » Ph 2,5 8).Ainsi,comme il allait faire mention de la mort, pour qu’on n’en tirât pas la conclusion que le Dieu Verbe est passible, il pose ce nom de Christ, comme une appellation signifiant la substance impassible et passible dans une personne unique, impassible par la divinité, passible par la nature corporelle.   – 251c    (Chap. 5) Bien que je puisse en dire long sur ce sujet et tout d’abord qu’à propos de l’économie ces saints pères n’ont même pas fait mention de génération mais d’Incarnation, je sens que ma promesse de brièveté dans mon préambule refrène mon discours et qu’elle m’amène au second point de Ta Charité. J’y louais la division des natures selon la raison de l’humanité et de la divinité et leur conjonction en une seule personne ; et aussi que tu dis que le Dieu Verbe n’a pas eu besoin d’une seconde génération à partir de la femme et que tu confesses que la divinité n’est pas susceptible de pâtir. Tout cela est orthodoxe parce que vrai et contraire aux fausses opinions de toutes les hérésies touchant les natures du Seigneur. Si le reste contient une sagesse cachée, incompréhensible aux oreilles des lecteurs, il appartient à ta pénétration de le savoir : pour moi en tout cas, cela m’a paru renverser ce qui précède. Celui en effet qui avait été précédemment proclamé impassible et non susceptible d’une seconde génération, était présenté de nouveau, je ne sais comment, comme passible et nouvellement créé, comme si les qualités par nature inhérentes au Dieu Verbe avaient été détruites par la conjonction avec le Temple, ou que ce fût peu de chose aux yeux des hommes que le Temple sans péché et inséparable de la nature divine eût subi génération et mort pour les pécheurs, ou qu’il ne fallût pas croire à la voix du Seigneur criant aux juifs :  » Détruisez ce Temple et je le relèverai en trois jours  » Jn 2,19 et non pas :  » Détruisez ma divinité, et elle se relèvera en trois jours. »   – 251d    (Chap. 6)… En tout lieu de la divine Ecriture, quand elle fait mention de l’économie du Seigneur, la génération et la Passion qui sont présentées ne sont pas celles de la divinité, mais de l’humanité du Christ, en sorte que la sainte Vierge doive être appelée d’une dénomination plus exacte mère du Christ et non Mère de Dieu. Ecoute aussi ces paroles de l’Evangile qui proclament :  » Livre de la génération de Jésus Christ, est-il dit, fils de David, fils d’Abraham  » Mt 1,1 Il est donc clair que le Dieu Verbe n’était pas fils de David. Apprends, s’il te plaît, un autre témoignage :  » Jacob a engendré Joseph l’époux de Marie, de laquelle a été engendré Jésus qu’on appelle le Christ  » Mt 1,16 Examine encore une autre voix qui nous atteste :  » Voici quelle fut la génération de Jésus Christ. Comme Marie sa mère avait été fiancée à Joseph, elle se trouva enceinte par l’opération de l’Esprit Saint  » Mt 1,18. Qui supposerait que la divinité du Fils unique fût une créature de l’Esprit ? Et que dire de ce mot :  » La mère de Jésus était là  » Jn 2,1. Et encore :  » Avec Marie la mère de Jésus  » Ac 1,14, et  » Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint  » Mt 1,20 et :  » Prends l’enfant et sa mère et fuis vers l’Egypte  » Mt 2,13 et:  Au sujet de son Fils qui est né de la race de David selon la chair  » Rm 1,3 et au sujet de la Passion de nouveau :  » Dieu, ayant envoyé son Fils dans une ressemblance à la chair de péché et en raison du péché, a condamné le Péché dans la chair  » Rm 8,3 et encore :  » Le Christ est mort pour nos péchés  » 1Co 15,3 et :  » Le Christ a souffert en sa chair  » 1P 4,1, et:  » Ceci est  » non ma divinité, mais  » mon corps rompu pour vous  » 1Co 11,24.   – 251e    (Chap. 7) Et comme une infinité d’autres voix témoignent au genre humain qu’il ne faut pas regarder la divinité du Fils comme récente ou comme susceptible de souffrance corporelle, mais bien la chair unie à la nature de la divinité (d’où vient que le Christ se nomme lui-même Seigneur de David et son fils :  » Quel est votre sentiment, dit-il, sur le Christ ? De qui est-il fils ?  » Ils lui disent :  » de David « . Jésus leur répondit :  » Comment donc David, sous l’action de l’Esprit le nomme-t-il Seigneur, disant : le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite  » Mt 22,42-44, dans la pensée qu’il est totalement fils de David selon la chair,  mais Seigneur de David selon la divinité), il est bon et conforme à la tradition évangélique de confesser que le corps est le Temple de la divinité du Fils et un Temple uni selon une suprême et divine conjonction, en sorte que la nature de la divinité s’approprie ce qui appartient à ce Temple ; mais au nom de cette appropriation, attribuer au Verbe jusqu’aux propriétés de la chair conjointe, je veux dire la génération, la souffrance et la mortalité, c’est le fait, frère, d’une pensée ou égarée par les Grecs, ou malade de la folie d’Apollinaire, d’Arius et des autres hérésies, ou plutôt c’est quelque chose de plus grave que celles-ci. Car de toute nécessité ceux qui se laissent entraîner par le mot  » appropriation  » devront faire communier le Dieu Verbe à l’allaitement, à cause de l’appropriation, le faire participer à la croissance progressive et à la crainte au moment de la Passion et le mettre dans le besoin de l’assistance d’un ange. Et je passe sous silence la circoncision, le sacrifice, la sueur, la faim, toutes choses qui, attachées à la chair, sont adorables comme étant survenues à cause de nous, mais qui, si elles sont attribuées à la divinité, sont mensongères et cause pour nous, en tant que calomniateurs, d’une juste condamnation.

condamnation.

  c) Anathèmes de Cyrille d’Alexandrie, joints à la lettre du concile d’Alexandrie, à Nestorius (3e lettre de Cyrille à Nestorius).
   L’union des natures dans le Christ (Denzinger 252-263)
252 
   1. Si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel est Dieu en vérité et que pour cette raison la sainte Vierge est Mère de Dieu (car elle a engendré charnellement le Verbe de Dieu fait chair), qu’il soit anathème.
253 
   2. Si quelqu’un ne confesse pas que le Verbe issu du Dieu Père a été uni selon l’hypostase à la chair et qu’il est un unique Christ avec sa propre chair, c’est-à-dire le même tout à la fois Dieu et homme, qu’il soit anathème.
254
   3. Si quelqu’un, au sujet de l’unique Christ, divise les hypostases après l’union, les conjuguant selon la seule conjonction de la divinité, de la souveraineté ou de la puissance, et non plutôt par la rencontre selon une union physique, qu’il soit anathème.
255
   4. Si quelqu’un répartit entre deux personnes ou hypostases les paroles contenues dans les évangiles et les écrits des apôtres, qu’elles aient été prononcées par les saints sur le Christ ou par lui sur lui-même, et lui attribue les unes comme à un homme considéré séparément à part du Verbe issu de Dieu, et les autres au seul Verbe issu du Dieu Père parce qu’elles
conviennent à Dieu, qu’il soit anathème.
256 
   5. Si quelqu’un ose dire que le Christ est un homme théophore et non pas plutôt Dieu en vérité en tant que Fils unique et par nature, selon que le Verbe s’est fait chair et a pris part de la même façon que nous au sang et à la chair, qu’il soit anathème.
257 
   6. Si quelqu’un dit que le Verbe issu du Dieu père est le Dieu ou le Maître du Christ et ne confesse pas plutôt que le même est tout à la fois Dieu et homme, étant donné que le Verbe s’est fait chair selon les Ecritures, qu’il soit anathème.
258 
   7. Si quelqu’un dit que Jésus en tant qu’homme a été mû par le Dieu Verbe et que la gloire du Fils unique lui a été attribuée comme à un autre subsistant à part lui, qu’il soit anathème.
259 
   8. Si quelqu’un ose dire que l’homme assumé doit être coadoré et coglorifié avec le Dieu Verbe et qu’il doit être coappelé Dieu comme un autre avec un autre (car chaque fois l’addition du mot  » avec  » forcera de concevoir la chose ainsi) et n’honore pas plutôt l’Emmanuel d’une seule adoration et ne lui adresse pas une seule glorification, selon que le Verbe s’est
fait chair, qu’il soit anathème.
260 
   9. Si quelqu’un dit que l’unique Seigneur Jésus Christ a été glorifié par l’Esprit, comme s’il avait utilisé un pouvoir étranger qui lui venait de l’Esprit et qu’il a reçu de lui le pouvoir d’agir contre les esprits impurs et d’accomplir ses signes divins parmi les hommes, et ne dit pas plutôt que cet Esprit, par lequel il a opéré les signes divins, était le sien propre, qu’il soit anathème.
261 
   10. La sainte Ecriture dit que le Christ a été le grand prêtre et l’apôtre de notre confession de foi (voir He 3,1) et qu’il s’est offert lui- même pour nous en parfum d’agréable odeur au Dieu et Père. Si donc quelqu’un dit que notre grand prêtre et apôtre n’a pas été le Verbe lui-même issu de Dieu quand il est devenu chair et homme semblable à nous, mais qu’il a été
un autre proprement distinct de lui, un homme né de la femme ; ou si quelqu’un dit qu’il a présenté l’offrande pour lui-même et non pas plutôt pour nous seuls (car celui qui n’a pas connu la péché ne saurait avoir besoin de l’offrande), qu’il soit anathème.
262 
   11. Si quelqu’un ne confesse pas que la chair du Seigneur est vivifiante et qu’elle est la propre chair du Verbe issu du Dieu Père mais prétend qu’elle est celle de quelqu’un d’autre, distinct de lui et conjoint à lui selon la dignité ou qu’il a reçu seulement l’habitation divine ; et s’il ne confesse pas plutôt qu’elle est vivifiante, comme nous l’avons dit, parce qu’elle a été la propre chair du Verbe qui a le pouvoir de vivifier toutes choses, qu’il soit anathème.
263 
   12. Si quelqu’un ne confesse pas que le Verbe de Dieu a souffert dans la chair, qu’il a été crucifié dans la chair, qu’il a goûté la mort dans la chair et qu’il a été le premier-né d’entre les morts, en tant qu’il est la vie et vivifiant comme Dieu, qu’il soit anathème.

  d) Sentence du concile contre Nestorius.

   Condamnation du nestorianisme (Denzinger 264)
264 
   Comme le très honoré Nestorius, entre autres choses, n’a ni voulu obéir à notre citation ni même reçu les très saints et religieux évêques que nous lui avions envoyés, nous avons été forcés d’en venir à l’examen des impiétés qu’il a proférées, et comme, par ses lettres, par les écrits de lui qui ont été lus et par les propos qu’il a récemment tenus en cette métropole,
et sur lesquels nous avons des témoignages, nous l’avons pris en flagrant délit de penser et de prêcher de manière impie, contraints tant par les canons que par la lettre de notre très saint père et collègue dans le ministère Célestin, évêque de l’Eglise de Rome, nous en sommes venus, non sans beaucoup de larmes, à cette triste sentence contre lui : Notre Seigneur Jésus Christ, blasphémé par lui, a décidé par le très saint présent concile que le dit Nestorius est désormais déchu de la dignité épiscopale et séparé de tout le corps sacerdotal.

6eme session des cyrilliens, 22 juillet 431.

 

  L’attachement a la profession de foi de Nicée. (Denzinger 265-268)
265 
 … Le saint concile a décidé qu’il n’est permis à personne de professer, ou d’écrire, ou de composer une confession de foi autre que celle définie par les saints pères réunis à Nicée avec le Saint-Esprit. …
266

   Si certains, évêques, clercs ou laïcs, étaient convaincus d’accepter, de partager ou d’enseigner les doctrines contenues dans l’exposé du prêtre Charisius au sujet de l’Incarnation du Fils unique de Dieu, ou bien encore celles, néfastes et déformées de Nestorius… qu’ils tombent sous le coup de la sentence de ce saint concile oecuménique.


Une réflexion sur “Marie mère de Dieu

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