Il y a bien des chemins qui nous montrent que Marie est bien la Mère de Dieu. Mais avant d’aller plus loin précisons que le concile d’Ephèse qui promulgua ce dogme précise bien que Marie n’est pas Mère de Dieu avant la naissance de Jésus Christ, elle n’est pas le Mère de Dieu le Père mais que puisque Jésus est Dieu (cf. Jean 1, 1; 1 Jean 5, 20 ci-dessous), Marie est donc pas voie de conséquence, Mère de Dieu, le Fils dans Son humanité, pleinement homme et pleinement Dieu.
-Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. (Jean 1, 1)-Nous savons que le Fils de Dieu est venu et nous a donné l’intelligence pour connaître le Véritable. Et nous sommes dans le Véritable, en son Fils Jésus Christ. Lui est le Véritable, il est Dieu et la vie éternelle. (1 Jean 5, 20)-Car en lui habite toute la plénitude de la divinité, corporellement (Colossiens 2, 9)
-Marie est Mère de Dieu. Le Saint esprit le confesse par la bouche d’Elisabeth en Luc 1, 41. 43 :
-« Or, lorsque Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant bondit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint Esprit. »
-« Comment m’est–il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur? »
Cette phrase est sans équivoque pour un juif de l’époque ! Le Seigneur est un nom exclusivement réservé à Dieu.
-Mais par ailleurs encore Jésus est aussi appelé Emmanuel qui signifie Dieu est avec nous :
Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit :« Dieu avec nous ».
(Isaïe 7, 14 LXX; Matthieu 1, 23)
Marie étant le Mère de Jésus corporellement (Colossiens 2, 9), Jésus étant Dieu fait Chair (Jean 1, 1. 14) ayant pris chair en Marie (cf. Luc 1, 42) Fait par voie de conséquence de Marie, la Mère de Dieu.
Dieu
à la fois homme et Dieu »
Marie était en même temps le Dieu éternel »
Or, certains protestants aujourd’hui déclarent que parce que Marie n’a pas pu donné à Jésus Sa divinité, elle ne peut être appelé adéquatement sa mère. Ceci est une profonde erreur. Jésus est une personne. Une personne est une unité. C’est pourquoi nous disons qu’une personne est née, et non pas une nature ou un corps. Par exemple, nos parents ne nous ont pas donné nos âmes (qui ont été crées directement par Dieu), mais seulement nos corps. Cependant nous ne disons jamais que nos mères ont donnés naissance seulement à nos corps, mais à nous, des personnes complètes. Or nous savons que plus une personne est importante dans la mission du Christ, plus grand est l’honneur qu’elle reçoit au ciel. Les apôtres par exemple ont reçu de très hauts rangs (Lc 22, 29-30). Marie a donné à Jésus Son corps, qui a été l’instrument de notre rédemption. Elle l’a porté dans son sein, la nourrit, l’a vêtu, la nourrit et l’a protégé. En toute chose, Marie a consenti à la volonté du Père pour Jésus. Elle a même accompagné Jésus au Calvaire où elle a communié profondément à Ses souffrances. C’est pour cela que Marie est la plus grande des créatures de Dieu et que nous l’honorons. Notons au passage que lorsque les pères de l’Église tels qu’Ignace d’Antioche et Irénée appellent Marie la Mère de Dieu, ils assument que les chrétiens considèrent que cela va de soi. Ils ne voient pas la nécessité d’expliquer et de défendre cette doctrine comme si elle prêtait à controverse. Au cinquième siècle, lorsque Nestorius commença à attaquer cette doctrine, l’Église reconnue immédiatement qu’il exposait une théologie nouvelle et hérétique.
Les enjeux du concile d’Ephèse en 431 n’avaient pas pour objet la maternité de Marie mais plutôt la double nature du Christ pleinement Dieu et pleinement homme.
431
a) 2eme lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius
propre corps a, par la grâce de Dieu, goûté la mort pour tout homme, comme dit Paul He 2,9, on dit qu’il a souffert la mort pour nous : non qu’il ait fait l’expérience de la mort en ce qui regarde sa propre nature (ce serait folie de dire cela ou de le penser), mais parce que, comme je l’ai dit à l’instant, sa chair a goûté la mort. Ainsi, sa chair étant ressuscitée, on parle de la résurrection du Verbe, non point que le Verbe soit tombé dans la corruption, non certes, mais encore une fois parce que son corps est ressuscité. … C’est ainsi qu’ils (les saints pères) se sont enhardis à nommer la sainte Vierge Mère de Dieu, non que la nature du Verbe ou sa divinité ait reçu le début de son existence à partir de la sainte Vierge, mais parce qu’a été engendré d’elle son saint corps animé d’une âme raisonnable, corps auquel le Verbe s’est uni selon l’hypostase et pour cette raison est dit avoir été engendré selon la chair.
b) 2. lettre de Nestorius à Cyrille
L’union des natures dans le Christ
aux natures, comme je l’ai dit un peu plus haut, puis ajoute le discours relatif aux deux natures. Que dit-il en effet : » Ayez entre vous les mêmes sentiments qui furent dans le Christ Jésus. Lui, qui existant en forme de Dieu ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, Mais (pour ne pas tout citer en détail) il devint obéissant jusqu’à la mort et à la mort de la croix » Ph 2,5 8).Ainsi,comme il allait faire mention de la mort, pour qu’on n’en tirât pas la conclusion que le Dieu Verbe est passible, il pose ce nom de Christ, comme une appellation signifiant la substance impassible et passible dans une personne unique, impassible par la divinité, passible par la nature corporelle. – 251c (Chap. 5) Bien que je puisse en dire long sur ce sujet et tout d’abord qu’à propos de l’économie ces saints pères n’ont même pas fait mention de génération mais d’Incarnation, je sens que ma promesse de brièveté dans mon préambule refrène mon discours et qu’elle m’amène au second point de Ta Charité. J’y louais la division des natures selon la raison de l’humanité et de la divinité et leur conjonction en une seule personne ; et aussi que tu dis que le Dieu Verbe n’a pas eu besoin d’une seconde génération à partir de la femme et que tu confesses que la divinité n’est pas susceptible de pâtir. Tout cela est orthodoxe parce que vrai et contraire aux fausses opinions de toutes les hérésies touchant les natures du Seigneur. Si le reste contient une sagesse cachée, incompréhensible aux oreilles des lecteurs, il appartient à ta pénétration de le savoir : pour moi en tout cas, cela m’a paru renverser ce qui précède. Celui en effet qui avait été précédemment proclamé impassible et non susceptible d’une seconde génération, était présenté de nouveau, je ne sais comment, comme passible et nouvellement créé, comme si les qualités par nature inhérentes au Dieu Verbe avaient été détruites par la conjonction avec le Temple, ou que ce fût peu de chose aux yeux des hommes que le Temple sans péché et inséparable de la nature divine eût subi génération et mort pour les pécheurs, ou qu’il ne fallût pas croire à la voix du Seigneur criant aux juifs : » Détruisez ce Temple et je le relèverai en trois jours » Jn 2,19 et non pas : » Détruisez ma divinité, et elle se relèvera en trois jours. » – 251d (Chap. 6)… En tout lieu de la divine Ecriture, quand elle fait mention de l’économie du Seigneur, la génération et la Passion qui sont présentées ne sont pas celles de la divinité, mais de l’humanité du Christ, en sorte que la sainte Vierge doive être appelée d’une dénomination plus exacte mère du Christ et non Mère de Dieu. Ecoute aussi ces paroles de l’Evangile qui proclament : » Livre de la génération de Jésus Christ, est-il dit, fils de David, fils d’Abraham » Mt 1,1 Il est donc clair que le Dieu Verbe n’était pas fils de David. Apprends, s’il te plaît, un autre témoignage : » Jacob a engendré Joseph l’époux de Marie, de laquelle a été engendré Jésus qu’on appelle le Christ » Mt 1,16 Examine encore une autre voix qui nous atteste : » Voici quelle fut la génération de Jésus Christ. Comme Marie sa mère avait été fiancée à Joseph, elle se trouva enceinte par l’opération de l’Esprit Saint » Mt 1,18. Qui supposerait que la divinité du Fils unique fût une créature de l’Esprit ? Et que dire de ce mot : » La mère de Jésus était là » Jn 2,1. Et encore : » Avec Marie la mère de Jésus » Ac 1,14, et » Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint » Mt 1,20 et : » Prends l’enfant et sa mère et fuis vers l’Egypte » Mt 2,13 et: Au sujet de son Fils qui est né de la race de David selon la chair » Rm 1,3 et au sujet de la Passion de nouveau : » Dieu, ayant envoyé son Fils dans une ressemblance à la chair de péché et en raison du péché, a condamné le Péché dans la chair » Rm 8,3 et encore : » Le Christ est mort pour nos péchés » 1Co 15,3 et : » Le Christ a souffert en sa chair » 1P 4,1, et: » Ceci est » non ma divinité, mais » mon corps rompu pour vous » 1Co 11,24. – 251e (Chap. 7) Et comme une infinité d’autres voix témoignent au genre humain qu’il ne faut pas regarder la divinité du Fils comme récente ou comme susceptible de souffrance corporelle, mais bien la chair unie à la nature de la divinité (d’où vient que le Christ se nomme lui-même Seigneur de David et son fils : » Quel est votre sentiment, dit-il, sur le Christ ? De qui est-il fils ? » Ils lui disent : » de David « . Jésus leur répondit : » Comment donc David, sous l’action de l’Esprit le nomme-t-il Seigneur, disant : le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite » Mt 22,42-44, dans la pensée qu’il est totalement fils de David selon la chair, mais Seigneur de David selon la divinité), il est bon et conforme à la tradition évangélique de confesser que le corps est le Temple de la divinité du Fils et un Temple uni selon une suprême et divine conjonction, en sorte que la nature de la divinité s’approprie ce qui appartient à ce Temple ; mais au nom de cette appropriation, attribuer au Verbe jusqu’aux propriétés de la chair conjointe, je veux dire la génération, la souffrance et la mortalité, c’est le fait, frère, d’une pensée ou égarée par les Grecs, ou malade de la folie d’Apollinaire, d’Arius et des autres hérésies, ou plutôt c’est quelque chose de plus grave que celles-ci. Car de toute nécessité ceux qui se laissent entraîner par le mot » appropriation » devront faire communier le Dieu Verbe à l’allaitement, à cause de l’appropriation, le faire participer à la croissance progressive et à la crainte au moment de la Passion et le mettre dans le besoin de l’assistance d’un ange. Et je passe sous silence la circoncision, le sacrifice, la sueur, la faim, toutes choses qui, attachées à la chair, sont adorables comme étant survenues à cause de nous, mais qui, si elles sont attribuées à la divinité, sont mensongères et cause pour nous, en tant que calomniateurs, d’une juste condamnation.
condamnation.
conviennent à Dieu, qu’il soit anathème.
fait chair, qu’il soit anathème.
un autre proprement distinct de lui, un homme né de la femme ; ou si quelqu’un dit qu’il a présenté l’offrande pour lui-même et non pas plutôt pour nous seuls (car celui qui n’a pas connu la péché ne saurait avoir besoin de l’offrande), qu’il soit anathème.
d) Sentence du concile contre Nestorius.
et sur lesquels nous avons des témoignages, nous l’avons pris en flagrant délit de penser et de prêcher de manière impie, contraints tant par les canons que par la lettre de notre très saint père et collègue dans le ministère Célestin, évêque de l’Eglise de Rome, nous en sommes venus, non sans beaucoup de larmes, à cette triste sentence contre lui : Notre Seigneur Jésus Christ, blasphémé par lui, a décidé par le très saint présent concile que le dit Nestorius est désormais déchu de la dignité épiscopale et séparé de tout le corps sacerdotal.
Si certains, évêques, clercs ou laïcs, étaient convaincus d’accepter, de partager ou d’enseigner les doctrines contenues dans l’exposé du prêtre Charisius au sujet de l’Incarnation du Fils unique de Dieu, ou bien encore celles, néfastes et déformées de Nestorius… qu’ils tombent sous le coup de la sentence de ce saint concile oecuménique.
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