Article de 2008
Nous n’avons dans la parole de Dieu que peu d’éléments sur la nativité de notre bien aimé Sauveur. Deux évangiles relatent les faits. Celui dans Matthieu et celui de Luc. Luc qui était le compagnon de route de Paul, médecin et peut être même son frère. Son évangile nous donne beaucoup d’indication sur la maternité de Marie et l’enfance de Jésus. Ce qui nous laisse à penser qu’il du rencontrer Marie lors du voyage qui le conduisit à Ephèse. En effet le seul et unique témoin pouvant rapporter cette scène était Marie elle-même. Tout d’abord nous avons la visite des rois mages en Matthieu 2, 1-12. Dans Matthieu, l’accent est mis sur le fait que Jésus était le nouveau Moïse, annoncé depuis longtemps. Les rois mages qui venaient de Babylone en orient ne sont pas sans évoquer les nations païennes que nous retrouvons dans les trois fils de Noé rescapés du déluge (cf. Genèse 9, 18-28) desquels descendent toutes les nations (cf. Genèse 10 « la table des peuples »)
Sem, qui à donné son nom aux sémites, se voit attribué tout le moyen orient, Cham lui aura l’Afrique et Japhet la Grèce et l’occident. Nations qui ont été divisées dans le récit de la tour de Babel en Genèse 11 et que nous voyons ici rassemblées en ces trois rois mages annonçant l’unité du Saint esprit qui nous figure la pentecôte avenir (Actes 2-4) ou toute les nations seront rassemblées sous l’étendard du Christ (cf. Esaïe 11, 10).
Les rois mages ont suivit une étoile, premier signe de la promesse faite à Abraham que sa postérité serait aussi nombreuse que les étoiles du ciel, et cette postérité. Donc les rois mages suivent cette étoile, jusqu’au dessus de celui qui serait le premier né. Ceux que d’avance il a connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui–ci soit le premier-né d’une multitude de frères. (Romains 8, 29) Postérité d’Abraham qui passe par Marie, qui modèle en elle par le Saint esprit le corps du Christ qui sera l’Eglise (cf. 1 Corinthiens 12, 12-26), ce qui fait de ceux qui ont Marie pour Mère des prédestinés qui ont Dieu pour Père. Donc les nations par les rois mages viennent rendre hommage au Fils de Dieu en lui apportant des présents. L’or pour la royauté, l’encens pour la prêtrise, et la myrrhe pour le sacrifice. Plus tard Saint François d’Assise ajoutera l’âne et le bœuf qui représentent eux aussi la royauté (les rois entraient dans Jérusalem sur un âne symbole de paix) et le bœuf qui lui représente la prêtrise. Les rois mages étaient venu selon la Tradition pour adorer, nous reviendrons sur ce point un peu plus tard, pour le moment consacrons nous au récit que Luc nous fait. Nous trouvons le récit de la nativité en Luc 2, 1-21.
Bethléem « la maison du Pain »
Nous avons dans le livre de Ruth une image pré figurative de la nouvelle épouse païenne que Dieu se choisira comme Église. Le récit se passe à Bethléem justement et les deux personnages principaux sont des ailleuls du Roi David et donc de Jésus.
Voici les générations de Pèrèç : Pèrèç engendra Hèçrôn ;Hèçrôn engendra Ram ; Ram engendra Amminadav ;Amminadav engendra Nahshôn ; Nahshôn engendra Salma ;Salma engendra Booz ;Booz engendra Oved ;Oved engendra Jessé, et Jessé engendra David. (Ruth 4, 18-22)
Ruth était une moabite, une païenne, qui épousera Booz le grand père de Jessé lui-même Père de David. Ce qui n’est pas sans nous rappelé la prophétie de Michée 5, 1 concernant Bethléem (cf. 2 Samuel 5, 2 ; 1 Chronique 11, 2) qui est rappelé au verset 2, 6 de l’évangile de Matthieu : « Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le plus petit des chefs lieux de Juda : car c’est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple.» Et en Esaïe 11, 10 concernant le Père de David : Jessé : Il adviendra, en ce jour là, que la racine de Jessé sera érigée en étendard des peuples, les nations la chercheront et la gloire sera son séjour. (Les nations en questions sont bien évidemment représenté par les trois rois mages) Mais revenons à notre récit de la nativité. En Luc 2, 7 Marie emmaillote Jésus et le couche dans une mangeoire, le fait que cela soit une mangeoire n’est certes à n’en pas manquer, un hasard. Jésus se décrit Lui même comme le Pain de Vie en Jean 6, 22-59. Pain de Vie descendu du ciel, Jean 6, 55-56 « Car ma chair est vraie nourriture, et mon sang vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » Nous avons ici un scène pré figurative de l’adoration eucharistique, et c’est ainsi que nous pouvons dire que les rois mages sont venus adorer Jésus, le Pain de Vie né dans la Maison du Pain « Bethléem ».Et le verset Luc 2, 12 ne manque pas de nous faire savoir que cet événement est important : et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau–né emmailloté et couché dans une mangeoire. Après le récit de la crèche (Luc 2, 15-18) nous avons le verset 19 qui nous montre l’attitude contemplative de Marie sur cet évènement :Quant à Marie, elle retenait tous ces événements en en cherchant le sens.
L’ange leur dit : « Soyez sans crainte, car voici, je viens vous annoncer une bonne nouvelle,qui sera une grande joie pour tout le peuple :Il vous est né aujourd’hui, dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur Tout à coup il y eut avec l’ange l’armée céleste en masse qui chantait les louanges de Dieu et disait : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix pour ses bien–aimés. » (Luc 2, 10-11. 13-17)