La communion des saints

Le mot « communion » revêt plusieurs sens. Il concerne « ce qui est mis en commun » par exemple, les biens qui sont partagés entre les disciples et les apôtres (cf. Ac 2, 44), la communion de prière (Ac 1, 14), ou encore le fait de « communier » en prenant l’Eucharistie.

saints

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C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien ?

Bonjour à tous, après une très longue absence, nous vous proposons de reprendre ce blog en main et d’y écrire à nouveau.

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Et pour commencer, ce nouvel article proposant d’exposer les liens qui existent entre le paganisme (gnose, manichéisme), le protestantisme évangélique et leurs raisons du rejet de l’Eucharistie invoquant le verset de St Jean 6, 63 :

C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.

Le but n’est pas ici d’incriminer qui que ce soit mais de répondre, d’expliquer, ce qu’a été le combat de l’Église dès ses origines bibliques, jusqu’à nos jours. Bien que nous partageons beaucoup de choses avec le protestantisme évangélique, des divisions demeurent et l’idée est d’expliquer ici de quoi elles sont faites, d’un point de vue catholique.

Lorsque nous prenons Jn 6, 63 hors contexte, ce verset n’est pas sans rappeler le dualisme que l’on peut rencontrer dans de nombreuses croyances disséminées sur le globe terrestre. Mais partons plutôt des croyances du paganisme gréco-romain au temps de St Paul.

  • Dans un premier temps, nous poserons la croyance païenne de la Grèce antique que dénonce St Paul dans ses lettres.
  • Nous expliquerons ensuite certains passages des épîtres pour en venir à celui que nous opposent les évangéliques lorsque nous parlons de l’Évangile de St Jean 6, 28-59 concernant « Le Pain de Vie ».
  • Nous finirons par poser les raisons qui ont amené l’Église à faire de la transsubstantiation, un dogme lors du Concile de Latran.

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L’annonciation

Luc ne pouvait en aucun cas tout comme Matthieu avoir inventé les sources qui lui ont permis d’écrire ce récit. En effet la meilleure des sources qui soit est bien évidemment la Vierge Marie en personne. Les passages ou figure la Vierge Marie sont très rares dans la bible, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille les ignorer bien au contraire. Nul doute que Marie était choisie de toute éternité pour devenir la Mère du Seigneur. D’ailleurs nous trouvons en Esaïe 7, 14  « C’est pourquoi le Seigneur lui–même vous donnera un signe, Voici, une Vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. » Verset bien connu puisqu’il prophétise la venu de Jésus mais encore celle de la vierge Marie ! Le fait qu’elle soit prophétisé dans ce passage tout comme dans de nombreux autres d’ailleurs (nous y reviendrons) est tout à fait significatif de son élection éternelle. L’annonciation  a fait couler beaucoup d’encre depuis deux mille ans, ce qui ne fait pas mentir le dernier verset de la bible (chronologiquement) Jean 21, 25  « Jésus a fait encore bien d’autres choses : si on les écrivait une à une, le monde entier ne pourrait, je pense, contenir les livres qu’on écrirait. » J’entends déjà dire : « Oui mais c’est de Jésus dont il est question dans ce verset ! » Et nous somme bien d’accord avec cela. Mais Jésus étant pleinement homme et pleinement Dieu (Colossiens 2, 9; 1 Jean 5, 20; Jean 1, 1-2. 14…) c’est en Marie que s’opère le Mystère de l’incarnation et du dépouillement (la kénose) du Fils de Dieu (Philippiens 2, 7; Hébreux 2, 7-9)qui s’abaisse pour se faire homme afin de racheter l’homme qui a voulu se faire Dieu. (Genèse 3, 5) C’est donc Marie qui va en son sein contenir ce que rien n’aurait pu contenir (1 Rois 8, 27).

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Marie mère de Dieu

s_3.jpgIl y a bien des chemins qui nous montrent que Marie est bien la Mère de Dieu. Mais avant d’aller plus loin précisons que le concile d’Ephèse qui promulgua ce dogme précise bien que Marie n’est pas Mère de Dieu avant la naissance de Jésus Christ, elle n’est pas le Mère de Dieu le Père mais que puisque Jésus est Dieu (cf. Jean 1, 1; 1 Jean 5, 20 ci-dessous), Marie est donc pas voie de conséquence, Mère de Dieu, le Fils dans Son humanité, pleinement homme et pleinement Dieu.

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Marie, l’arche de l’apocalypse

https://i0.wp.com/img.over-blog.com/600x450/0/21/41/34/marie--reine-du-monde-4.jpgNous lisons en Apocalypse 11, 19; 12, 1-2. 5 :
19  Et le temple de Dieu dans le ciel s’ouvrit, et l’arche de l’alliance apparut dans son temple. Alors il y eut des
éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle.
Un grand signe apparut dans le
ciel: une femme, vêtue du soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles.
Elle
était enceinte et criait dans le travail et les douleurs de l’enfantement.
Elle mit au monde un fils, un enfant
mâle; c’est lui qui doit mener paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé auprès de Dieu et de son trône.

L’unique médiation humaine du Christ

https://i0.wp.com/www.bibleetnombres.online.fr/images28/gloire.jpgComment comprendre ce verset de 1Tm 2, 5  « Car il n’y a qu’un seul Dieu, un seul médiateur aussi entre Dieu et les hommes, un homme : Christ Jésus«  au regard de l’intercession des Saints et de Marie ? Nous verrons que ce verset pousse bien plus loin qu’on ne le pense.

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Marie a-t-elle eu d’autres enfants avec joseph ?

  •  Joseph

Joseph le père adoptif de Jésus disparait très tôt des évangiles.

Dans Matthieu nous le voyons pour la dernière fois au retours d’Égypte juste avant leur établissement en Nazareth (Cf. Matthieu 2, 19-23)

Matthieu 2, 21 Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, et il entra dans la terre d’Israël.

Dans Marc, Joseph n’est pas mis en scène.

C’est dans Luc que nous avons la trace la plus tardive de Joseph lors des premières parole de Jésus dans le Temple alors qu’Il avait douze ans. (Cf. Luc 2, 41-52)

Luc 2, 41 Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque.

Puis Joseph disparait des évangiles ici. Par la suite nous n’auront que l’intervention de Marie qui sera présente avec les « frères » de Jésus. Comment cela se fait il ? La seule réponse possible est que Joseph est mort avant le début du ministère de Jésus. Donc Marie se retrouvant veuve, il lui fallait trouver ou loger ! Et le meilleur endroit ne pouvait être que dans sa famille. Or nous avons dans la bible la trace de cette famille!

  •  Adelphos

Il est à présent temps de définir ce que signifie le mot « Frère » dans la bible !

Du Grec: αδελφο· adelphos

1) un frère, qu’il soit né des deux mêmes parents ou seulement du même père ou de la même mère 2) ceux qui ont le même ancêtre national, appartenant au même peuple
3) tout compagnon, ou homme
4) un croyant, uni aux autres par le lien de l’affection
5) un associé dans le travail ou les fonctions
6) frère en Christ
6a) ses frères par le sang
6b) tous les hommes
6c) les apôtres
6d) chrétiens, ceux qui sont élevés vers le même lieu céleste

Copyright Éditions Clé (traduction)

Difficile de faire la part des choses ici ! Les membres d’une même famille, ceux qui ont un ancêtre commun comme Jacob par exemple, voir tout les hommes. Mais bon poursuivons.

  • Marie

Matthieu 13, 55 N’est ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle–t–elle pas Marie, et ses frères Jacques, Joseph, Simon et Jude ?

Marc 6, 3 N’est–ce pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joses, de Jude et de Simon ? et ses sœurs ne sont elles pas ici parmi nous ? Et il était pour eux une occasion de chute.

Arrêtons nous un instant sur l’un des « frères » de Jésus : Joseph dans Matthieu et José dans Marc, il s’avère en fait que nous avons affaire à la même personne, en effet ce nom en grec Ioses est le même dans les deux versets, à ne pas confondre avec Ioseph le nom du « père » de Jésus en grec.

Donc pour résumer nous avons là quatre « frères » : Jacques, José (Joseph), Simon et Jude.

  • Marie femme de Clopas

Marie Femme de Clopas est nommée en  :

Jean 19, 25 : Près de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala.

Nous avons ici Marie femme de Clopas qui est la Sœur de la Mère de Jésus, avons-nous plus de renseignements dans les autres évangiles ?

Nous en avons, mais dans le récit de la scène qui suit la crucifixion. La mise au tombeau.

Nous retrouvons donc ce même petit groupe de femmes dans la scène suivante à lexeption de Marie la Mère de Jésus.

Matthieu 27:55-56 Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph (José), et la mère des fils de Zébédée.

Marc 15, 40
Il y avait aussi des femmes qui regardaient de loin. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le mineur et de Joses (Joseph), et Salomé,

Objection :

Cette Marie là ne pourrait elle pas être Marie la Mère de Jésus ?

Réponses :

– Marie Mère de Jésus est toujours cité en premier, il est toujours précisé qu’elle est la Mère de Jésus.

– Comme nous le voyons dans le verset suivant :

Jean 19, 26-27 : Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »Il dit ensuite au disciple : « Voici ta mère. » Et depuis cette heure–là, le disciple la prit chez lui.

Jean avait dés l’heure de la crucifixion la charge de Marie, or Jean ne figure pas dans la scène de la mise au tombeau.

Nous retrouvons donc trois femmes qui suivent Jésus lors de la mise au tombeau : Marie de Magdala, Marie femme de Clopas et mère de Jacques et Joses, et Salomé femme de Zébédée et mère de Jacques le Majeur et Jean.

Donc et pour conclure, Marie femme de Clopas est la sœur (cousine ou tante) de Marie Mère de Jésus, elle à deux enfants qui se prénomment Jacques et Joses. Ces même enfants accompagnent Marie en Matthieu 13, 55 ; Marc 6, 3 et sont donc les cousins de Jésus et non ses Frères naturels.

Pour ce qui est de Simon (troisième frère) nous ne sommes pas parvenu à retrouver clairement sa trace dans la bible. Mais le simple fait que les cousins de Jésus soit les premiers à figurer dans cette énumération, prouve facilement qu’il en est de même pour lui.

Pour ce qui en est de Jude, nous savons qu’il est le fils de Jacques :

Actes 1, 13 A leur retour, ils montèrent dans la chambre haute où se retrouvaient Pierre, Jean, Jacques et André ; Philippe et Thomas ; Barthélemy et Matthieu ; Jacques fils d’Alphée, Simon le zélote et Jude fils de Jacques.

Luc 6, 13-16
13 puis, le jour venu, il appela ses disciples et en choisit douze, auxquels il donna le nom d’apôtres :
14 Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
15 Matthieu, Thomas, Jacques fils d’Alphée, Simon qu’on appelait le zélote,
16 Jude fils de Jacques et Judas Iscarioth qui devint traître.

Donc nous pouvons très aisément conclure que Jacques, Joses, Simon et Jude ne sont pas les frères naturels de Jésus et que, par conséquent Marie n’a donc pas d’autre enfant.

 Les réformateurs protestants eux même défendent Marie, la « toujours vierge » :

Luther : « C’est un article de foi que Marie est Mère du Seigneur et toujours vierge…Christ, nous croyons, est venu d’un sein laissé parfaitement intact »

Calvin : « Certains ont voulu suggérer de ce passage [Matthieu 1, 25] que la Vierge Marie a eu d’autres enfants que le Fils de Dieu, et que Joseph a demeuré alors avec elle plus tard, mais quelle folie que celle-ci ! Car l’auteur de l’évangile n’a pas voulu rapporter ce qui s’est passé ensuite, il a simplement voulu mettre en lumière l’obéissance de Joseph et montrer que Joseph a été bel et bien assuré que c’était Dieu qui avait envoyé son ange à Marie. Il n’a pas, par conséquent, vécu avec elle, ni partagé sa compagnie… Et d’ailleurs ce Notre Seigneur Jésus Christ est appelé le premier né. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un second ou un troisième, mais parce que l’auteur de l’évangile fait référence à la proéminence. L’Ecriture nous parle ainsi en nommant le premier né, qu’il y ait ou non question d’un second »

(Sermon sur Matthieu 1, 22-25, publié en 1562).

Zwingli : « Je crois fermement que Marie, selon les paroles de l’évangile, comme un pure Vierge a donné naissance pour nous au Fils de Dieu et dans l’accouchement et après l’accouchement est demeurée pour toujours une pure et intacte Vierge »